EXPLORATION DU SUD LIPEZ

By Fanny, le 01 Octobre 2017


EXPLORATION DU SUD LIPEZ

JOUR 1

C’est lundi et c’est parti!
Valises bouclées et placées sur le toit de la Jeep qui nous est attribuée, nous rencontrons nos camarades de bord : deux allemands – Lenna et Sebastien – qui ont l’air charmants (ouf, pas des français!). Notre chauffeur, Martin, nous invite à bord et nous présente Irma (une blague, ce nom?), notre cuisinière pour le séjour.

Nous sommes donc 6 dans le Land Rover + les valises + la bonbonne de gaz + la vaisselle + la nourriture & l’eau pour 4 jours. On décide de s’installer sur la banquette arrière. Mmmmmh. Étroit tout ça!

Nous quittons Tupiza suivis par un autre 4×4 composé d’un groupe de français. Les deux premiers stops dans les canyons alentours surviennent assez rapidement. Il semble que la Bolivie n’a rien à envier aux Etats Unis et à ses parcs.
En repartant, Martin nous explique que nous allons beaucoup rouler aujourd’hui pour rejoindre le refuge du soir. Ça tombe bien, on est super bien installés 😀
L’arrêt suivant se fait dans un petit village perdu au milieu de nul part, Cerillos. Nous visitons le tié-quar et les français jouent au foot pendant qu’Irma prépare à manger dans ce qui semble être une maison avec… des tables. Nous nous attablons ensuite tous ensemble et faisons connaissance.
Avant de reprendre la route, Lenna nous propose d’échanger les places, et de passer à l’avant. “No worries, we keep it that way today and we’ll exchange tomorrow”
Voilà la plus mauvaise décision de la journée! 
À ce moment là, nous ignorions en avoir encore pour 6 heures à se faire brasser dans ce tape-cul!

Du coup, le bilan de cette première journée est assez mitigé. Malgré que l’on traverse indéniablement des paysages époustouflants et radicalement différents à chaque coin de … montagne, la route est éprouvante et on a hâte d’arriver.
Les péages, version Bolivienne 😉
C’est à la tombée de la nuit que nous rejoignons finalement notre refuge où nous partageons le dortoir avec les allemands. 4 lits simples posés sur des sommiers en béton et une micro fenêtre fine comme du papier de verre. Aaaah on va être bien là!
La bonne nouvelle c’est qu’il y a une douche dans la salle de bain collective à tous les pensionnaires. La mauvaise, c’est qu’elle est gelée et que nous n’avons pas de serviette!

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On n'est pas si sale que ça, si ?

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Perso, je me sens propre... 🙄
Nous prenons le thé tous ensemble et vers 20h30, Irma nous amène notre dîner chaud à table. Buen provecho a todos! Les blagues vont de bon train et on rigole bien. Petit Briefing des guides sur le programme du lendemain et nous filons tous se coucher… après avoir trouvé un spot sympa pour faire nos besoins sous une impressionante voie lactée.

On se glisse – à deux – dans un lit 90 x 180 sous de nombreuses couches de duvets & couvertures. Bonne nuit!

JOUR 2

Le poids des couvertures, le lit une place, la chambre étroite, le plafond bas, et les 4300 mètres d’altitude se sont tous ligués contre moi cette nuit. Les salauds!

Debout à 6h30, desayuno à 7h00 et départ à 7h30 après une brève promenade dans le village de Quetena Chico. Nous roulons depuis une trentaine de minutes lorsque le bruit familier de la crevaison nous alerte.
Martin nous recommande de continuer en marchant, il y a un champ de lamas un peu plus loin. On s’exécute tous les 4 pendant qu’il répare le pneu. Finalement, nous sommes tous contents de marcher un peu et nous passons un doux moment avec les lamas qui broutent tranquillement sans nous quitter du coin de l’oeil.
Coté réparation, c’est rapide et nous repartons vite sur la route. Les 2 prochains arrêts se font au niveau des lagunes d’Hedionda et de Kollpa. Bienvenue au pays de “Vanish, et les tâches s’évanouissent!”. L’eau est ici naturellement composée de sulfur et de bicarbonate. C’est somptueux, et les seuls habitants que l’on croise sont les flamands roses. Martin nous explique que les villageois du coin travaillent tous ici pour récolter cette poudre blanche que l’on utilise pour nos machines à laver.
Nous traversons ensuite le Deserto de Dali (nommé après le célèbre peintre car les paysages ici sont aussi surréalistes que ses peintures) avant de nous y arrêter. C’est juste dingue de changer aussi radicalement de paysage en si peu de temps. Le drone s’envole pour aller voir les roches "posées" nonchalamment dans le sable et nous dégustons nos délicieux encas du matin (yaourt aux fruits et Oréo – le pied) avant de reprendre la route...
… Vers l’un de mes coups de coeur de cette étape bolivienne: la Laguna Verde. Située au pied du volcan Licancabur (actif, avec un sommet à 5950 mètre d’altitude) qui fait la frontière avec le Chili. Cette lagune passe du bleu émeraude au vert turquoise de manière progressive chaque jour, vers midi, lorsque le vent se lève. C’est extraordinaire et magnifique. On voudrait plonger dedans mais c’est impossible car l’eau est naturellement composée d’arsenic et est donc toxique. Dommage, on s’imaginait déjà sortir le matos de kite 😀
La Laguna Verde en "début de mutation"
Nous sommes ensuite repartis vers les thermes d’eau chaudes en bord de lagune. Certains se sont baignés – pas nous -, d’autres se sont pris une bière au soleil – nous -, avant de passer à table.

La peau du ventre bien tendue, nous repartons vers les Sol de Mañana qui s’étendent sur 10 kilomètres carrés. Geysers, fumeroles et marres de boue brulante se partagent le terrain à plus de 5000 mètres d’altitude. 
"Mr. & Mrs. Smith", version Peruvienne 😀
Nous arrivons au refuge du soir vers 16h00, déposons les affaires, et repartons pour quelques minutes de voiture vers la Laguna Colorada que l’on voit depuis notre logement. Cette immense lagune rouge doit sa couleur aux incalculables algues microscopiques (tel du planton) dont les flamands roses raffolent. C’est... WOW!! Mais il y a aussi un vent glacial à décorner des boeufs… Mais sans décoiffer les flamingos! Mon coeur balance entre l’envie de rester admirer cette beauté, et celle de courir me mettre sous les couvertures…
De retour au manoir, nous nous réchauffons tous autour d’un thé en attendant le dîner. Une fois tout cela avalé, Ruben nous brief sur le programme du lendemain et nous partons nous coucher dans notre chambre cette fois “privée”. Nous sommes sales (toujours pas de douche), exténués et ébahis par cette journée écoulée.
JOUR 3

C’est mercredi et il est six heures et demie.

La jeep ronronne déjà à l’extérieur, nous avalons nos pancakes (merci Irma!) et prenons la route. Premier stop de l’autre coté de la Laguna Colorada qui est ce matin si paisible sans le vent qui souffle.
Laguna Colorada - Jour 3
Nous nous dirigeons ensuite vers le Desierto de Siloli, où des immenses roches sont posées sur le sables et sculptées jour après jour ; soit par le vent soit par la pluie. Ici, on ne cherche pas des formes dans les nuages mais dans les pierres : une tortue, un pelican, un arbre…
C’est ensuite à travers d’innombrables lagunes et d’incalculables flamands roses que nous filons. Pause déjeuner au bord de l’eau que doudou Irma nous prépare depuis le coffre du Land Rover… Et nous repartons. Volcan en ébullition, canyons de vagues en terre (ça tube!!), petit désert de sel, collines de cactus… 
Puis, nous arrivons dans l’hébergement le plus abouti de ces 3 nuits, situé dans le village de Huayllas. Une maison entièrement fait de sel (murs, tables, sols, sommiers, chaises…) et avec en prime, la possibilité de prendre une DOUCHE CHAUDE pour 10 bolivarios additionnels. “Take my money!!”. Quel bonheur. Quel luxe. C’est parfait.

Au menu du soir : soupe chaude et spaghettis. What else? Un gros dodo car demain nous nous levons à 4h30 direction le Salar de Uyuni pour y admirer le lever du jour.
A demain 😴

Quoi d'autre ?

TOUT EST LÀ