By Fanny, le 16 Avril 2018


TOMBER DE HAUT

Il aura fallu attendre 26 ans pour sauter le pas. Ou plutôt, il aura fallu attendre que l'on prenne la décision pour moi et que je n'ai pas le choix. L'idée de me jeter dans le vide depuis un avion me semblait bien au dessus de mes forces... Et pourtant. Et pourtant!

C’était le 14 Avril, et c’était mon anniversaire. Ma copine Christine me reconduit chez moi après un déjeuner ensemble pour l’occasion.

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Ça ne te dérange pas si on passe par Grand-Case avant? J'ai une mini course à faire.
Et blah blah blah et blah blah blah dans la voiture. Et on se retrouve à l’aéroport de Grand-Case.

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Bizarre, cette course...
Et on se gare devant le bureau de SXM parachute. Et mon Oswen est là. Et il est tout sourire. Et je capte que je suis l’objet de « la course » et qu’elle consiste en une chute libre de ma petite personne depuis un avion. Je tombe de haut, et ce n’est que le début ✈
Bref, je fais mon petit cinéma en sortant de la voiture mais au fond, je n’ai qu’une envie : y aller. Tout s’enchaîne super vite, formulaire, briefing… Et nous voilà partis avec Marc (le moniteur), Gab (le pilote), Benjamin (skydiver averti) et… moi 😄

Nous traversons en vitesse le portique de sécurité de l’aéroport et nous déboulons sur la piste où le petit coucou nous attend, moteur allumé et porte (en tissu) ouverte. À peine assis (à même le sol) dans l’habitacle du Boeing, nous roulons déjà vers la piste de décollage et nous prenons notre envol, la « porte » toujours grande ouverte.

20 minutes d’ascension nous attendent avec une vue épatante sur mon île adorée sans la frustration du front collé au hublot. Ça rigole bien dans l’avion, Marc me refait un briefing concernant le saut, et je me sens étonnamment détendue.

À vrai dire, je suis impatiente (tiens donc…).
Et puis on y est. On se met en position, les jambes dans le vide…

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Ah ouais, ça fait haut quand même...

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Tu es prêtes ?

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N...
Ah, ok. C’était une question réthorique 😄Nous engageons un spectaculaire plongeon les têtes les premières à 3500 mètres d’altitude et c’est parti pour 40 secondes de chute libre (sur 2500 mètres). Et c’est le pied.
Saint-Martin se rapproche à vitesse Grand V et c’est sublime. C’est à la fois silencieux (la puissance de cette nouvelle sensation) et super bruyant avec le vent qui se heurte à nos oreilles. Ça va vite, très vite…
Si vite que ces 40 secondes m’en semblent être 5 et que je mets longtemps à intégrer l’information donné par Marc (traduit par une tape sur l’épaule, expliqué dans les deux briefings 🤷🏻‍♀️) : il est temps de déployer le parachute et donc pour moi de tendre les bras. DÉJÀ !?

Le parachute se libère et nous flottons désormais dans les airs. C’est si paisible en comparaison à la chute libre. J’observe les copains qui font du kitesurf depuis en haut et c’est majestueux. La mer est si belle, si bleue, on en voit toutes ses nuances.
Mais assez rigolé ou plutôt, et si on rigolait un peu plus?! C’est l’heure des loopings et je suis aux commandes. Orient Bay tourbillonne autour de nous et j’ai presque mal aux joues à force de rire. Cela doit faire depuis l’arrivée à l’aéroport que ce dernier est accroché à mon visage, sans discontinuer..
Et puis nous nous rapprochons de la plage d’Orient Bay, point d’atterrissage. Je vois un petit point rose qui s’agrandit et se matérialise par mon amoureux au fur et à mesure que l’on arrive. Je relève les genoux et Marc nous pose en douceur.
Retour sur la terre ferme. Elle est si ferme! Et mes jambes sont en compote. L’adrénaline en haute dose a fait son effet. Je suis shootée à souhait 😀

Merci merci merci. MERCI. Merci pour ce moment, merci pour cette surprise, merci pour cette journée qui s’ajoute à ma longue liste de précieux souvenirs.

Et puis merci à SXM Parachute pour avoir ouvert à temps! Mon conseil : ruez-vous chez eux avant la fin de leur micro-saison 2018 à Saint-Martin (fin Avril) ou prenez déjà vos dispositions pour l’année prochaine. Contactez les vite !

Quoi d'autre ?

TOUT EST LÀ