By Fanny, le 16 Octobre 2017


RENCONTRE ENTRE LA CORDILLÈRE BLANCHE & NOIRE

Départ de Pertuo Malabrigo et destination :Caraz!

Le dit village situé à 2300 mètres d’altitude. Du gâteau quoi, parole de péruviens! Parait-il que c’est un lieu charmant, non touristique, avec des températures agréables et à la porte de superbes balades vers les lagunes turquoises de la Cordillère blanche. Qu’à cela ne tienne, allons-y!

Et encore une fois (ENCORE UNE!), la route que nous empruntons est subjugante, à flanc de falaise, jonchée de tunnels incroyables (faits mains?), calée au creux de montagnes arides, surplombant une rivière agitée. C’est le Canyon del Pato.
Alors, comment ce gros camion va-t-il rentrer dans ce petit trou...? 
Tout doux mon cher Sportage, une chute pourrait être fatale (et on peut presque en témoigner…). C’est à la fois extraordinaire et pas trop rassurant. Et on a à la fois envie de profiter du paysage et de s’en échapper au plus vite!

Nous arrivons ensuite à Los Pinos Lodge, que nous avons réservé pour deux nuits. Le lieu est trop charmant et la vue depuis le lit sur les montagnes nous persuade déjà que nous allons y rester plus longtemps.

Dès le lendemain matin, nous partons à la découverte de la Laguna Parón, après une bonne heure de route en terre et en serpentin pour nous élever en alitude.

Sur le parking, le jeune péruvien présent nous informe que la balade dure en moyenne 3 heures. Ok! Il n’y a pas un nuage, le lac est d’un bleu turquoise impressionnant… et nous nous engageons sur le chemin qui contourne ce dernier.
Une fois la première lagune dépassée (2 heures plus tard…), nous continuons à nous élever à la recherche de la seconde. On se perd un peu entre la rivière, les vaches, les roches… Mais on finit par y arriver. Encore quelques photos, un petit sandwich et c’est reparti pour la descente.
Il est 14h30 et nous sommes supposés être de retour pour 16h00 au plus tard. Après un bref calcul de mathématicien, nous réalisons que les 3 heures de ballades annoncées étaient en fait calculées pour un aller simple!
Les températures se rafraichissent progressivement, on se tape une traversée de rivière (provenant de la fonte des neiges du glacier plus haut) mémorable (gla-gla-gla), et nous peinons à arriver au point de départ… A 17h50! 
Niveau timing, on repassera 😇

Le Lendemain, nos courbatures nous supplient de nous la couler douce alors nous repartons faire un tour dans le Canyon Del Pato, par lequel nous étions arrivés.

Tout se passe bien jusqu’au moment où un éboulement se déclenche en sortie de tunnel. 

Le chauffeur du bus devant nous s’arrête de justesse et une fois la chute terminé, Oswen & les péruviens se mettent à déblayer la route truffée de roches. Sur le papier, c’est plutôt rigolo. En réalité, c’est carrément flippant. 😱 

Au village suivant, nous nous arrêtons (pour nous remettre de nos émotions) à la recherche d’une cerveza fria dans une de leurs nombreuses Bodegas… En vain.

Soit il n’y pas de cerveza, soit elles font deux litres, soit elles ne sont pas fria.

… Et même dans la Bodega « Fanny – 14 de Abril » (je suis née le 14 Avril) nous faisons choux blanc.

C’est un signe! On file. Salut Pato!

Auourd'hui c'est jeudi et nous partons à la conquête de la plus célèbre lagune de la région : la (très fameuse) Laguna 69.

Cette fois on ne se fait pas avoir par le temps de ballade encore fixée à 3h00 et on ne traine pas à l’allée. Le paysage est complètement différent de celui de la Laguna Parón et le temps bien moins clément aussi. Evidemment, nous n’avons pas pris nos équipements contre le froid avec nous… Il faisait si beau & chaud en bas…!
L’ascension se fait tranquillement en quatre étapes : un peu de plaine en bord de rivière, un premier pan de montagne, une deuxième plaine en bord de cascade et un deuxième pan de montagne.
Au sommet, l’arrivée à la Laguna 69 est spectaculaire. Il fait super froid mais l’effort effectué nous a réchauffé. On dévore notre pique nique et en quelques minutes le vent glacial nous saisit.
Il se met à neiger et on décide de redescendre sans trainer pour éviter d’y perdre un doigt de pied. L’hostilité du ciel rend la ballade encore plus poignante avec ses falaises noires impressionnantes et ses changements de décor à chaque étape. Et puis nous sommes seuls au monde…
Une fois la ballade terminée, le coucher du soleil accompagne notre retour vers Caraz ainsi que Franck, un péruvien récupéré en bord de montagne! Un doux moment de partage.
Coucher de soleil sur la Cordillère Blanche.
Le soir, c’est MATCH! Le Pérou affronte l’Equateur afin de se qualifier en coupe du monde. Nous visionnons la première mi-temps dans un petit gourbi avec une Cusqueña & un lomo saltado délicieux. Le pression monte dans le restaurant puisque la fin du match s’approche et le score est toujours en faveur des équatoriens. A la Xième minute, le Pérou égalise enfin et on se saute tous dans les bras!! On court ensuite vers la place du village où le stade a été transformé en salle de cinéma (avec un drap blanc en guise d’écran). Une grande partie du village s’y trouve. C’est la folie! Rondement de tambours, cris de joie… Les 90 minutes de jeu touchent à leur fin avec un match nul visiblement satisfaisant… Le Pérou est toujours dans la course.

Nous pouvons nous coucher, soulagés et épuisés 😴 
8 heures de randonnée ainsi que l’émotion de cette soirée ont eu raison de nous.

C'est vendredi et nous disons au revoir au charmant village de Caraz.

Une petite heure de route plus tard nous arrivons à Huaraz, la ville la plus connue de la région où la majorité des voyageurs font escale. Nous sommes moins séduits que par Caraz. C’est trop grand, trop bruyant, trop froid. On se réfugie tout l’après-midi dans notre chambre du Churup Hotel et on décide de ne rester qu’une nuit au lieu de deux.

L’idée de passer nos derniers instants péruviens au Belmond Miraflores Park de Lima nous apparait plus attrayant!

La journée du samedi se fait à nouveau sur la route. Nous avons 500 kilomètres à parcourir pour atteindre Lima.

Nous nous éloignons de la Cordillère des Andes avec nostalgie et traversons un nouveau canyon époustouflant.
En arrivant à Lima, on se fait même arrêter par la policía! Emprunter une route en bord de mer, non proposée par Google Maps, et ne croiser QUE des camions dessus… Tout cela aurait pu nous mettre la puce à l’oreille… Heureusement, notre super niveau en espagnol nous a permis de réduire l’amende de 800 soles + immobilisation du véhicule à 100 soles (en cash hein 🤑👮🏽‍♂️).

Puis c’est l’arrivée au Belmond, l’accueil toujours chaleureux des collègues… Suivis de deux jours en stand by à la capital. Le retour est imminent.

Et puis “enfin”, le lundi 16 Octobre à 2h33 du matin (donc le 17), après une énième queue interminable à l’aéroport de Lima, nous prenons notre avion vers Panama puis vers Miami. Location de voiture et direction Key West pour surprendre ma Dear Roby… Surprise réussie et l’euphorie des retrouvailles nous ramène tous les 4 à la maison, au petit matin, avec un joli degré d’alcool dans le sang. 👩‍❤️‍💋‍👩🥂

Le lendemain c’est repos et balade en bateau dans les Keys puis dîner dans une villa au bord de l’eau.

Nous repartons à contre coeur vers Miami. Une fois là bas, c’est shopping pour Saint-Martin, ciné… et le vendredi 20 Octobre nous nous envolons vers la maison. La vraie.

Un mois et demi de voyage plus tard – ✈

– et plus de 15000 kilomètres parcourus en avion, plus de 6000 kilomètres en voiture, pas loin de 1000km en train et je ne sais combien à pied ; nous repartons avec des souvenirs pleins la tête, des images pleins les disques durs, déjà beaucoup de nostalgie… Et la hâte de rentrer chez nous pour affronter le quotidien post-Irma à Saint-Martin.

Quoi d'autre ?

TOUT EST LÀ