By Fanny, le 21 Septembre 2017


DU CANYON DEL COLCA VERS LE LAC TITICACA

Petite nuit, mais on a bien dormi. Réveil 4 heures : nous nous jetons sur nos téléphone afin de se mettre à jour des dernières nouvelles. L’état des lieux est de plus en plus négatif... MAIS ILS VONT BIEN.

Trop trop hâte de les avoir de vive voix au téléphone, même si je sais que ça s’annonce compliqué. 

Debout pour debout, à 5h30, on se fait le lever du soleil sur le Colca, depuis notre adorable terrasse. Je nous fais chauffer un thé et Oswen fait voler le drone...
C'est stunning.Un véritable havre de paix (dans ce chaos intérieur).
Nous décidons de prendre le petit déjeuner rapido afin de prendre la route assez tôt, direction Puno et le lac Titicaca. Comme ça, cette fois, nous aurons le temps et le coeur de s’arrêter en chemin et de s’inspirer du paysage.

… Finalement, nous restons agglutinés sur les réseaux, assoiffés d’éventuelles nouvelles informations, à répondre aux messages, à boire les témoignages de compassion.. Et nous taillons la route pas si rapidement que ça, sans télécharger le chemin sur Google Maps, et sans prévenir notre hôte du soir sur le Titicaca de notre changement de programme.

Ouais, on est quand même un peu perturbés 🙂
Le trajet est tout aussi – voir plus – fabuleux que celui de la veille. 

Nous passons par toutes les formes de panoramas possibles, mais aussi par toutes les températures (soleil, grèle, neige) et enfin, dans des villages des plus improbables. 

On n’en croit pas nos yeux.
Les bourgades du Pérou profond s’apparentent à l’image qu’on se fait de l’Inde et du Moyen Orient réunis. La ville de Juliaca nous cloue sur place, avec ses “routes” boueuses et pleines de trous, ses immeubles en ruine, ses “tuk tuk” dans tous les sens, et sa population qui grouille de partout. C’est juste dingue!
On ne fait que parler de Saint-Martin, mais on arrive quand même à apprécier un minimum la journée. Sans GPS, ça rend le processus un peu  plus compliqué (et long) mais on s’en sort.
Nous arrivons à Puno sur les coups de 18h30 (au lieu de 15h00) et nous parvenons à trouver “el estacion de autobus” sans encombre (et sans GPS, je répète), en demandant notre chemin en espagnol (« Donde esta la estacion de autobus, por favor? ») tous les 10 mètres. 
#galériens #bonjour

Une fois garés, nous peinons à trouver l’agent à qui rendre notre Ford de location. On tourne, on vire... Oswen finit par tomber sur un type portant une pancarte à son nom. On ne comprend pas trop ce qu’il nous raconte, on s’excuse comme on peut de notre retard... Ce à quoi il répond à peu près 40 fois “no te preocupa” avec un immense sourire.

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Ils sont quand même sympa ces péruviens.
Finalement, un autre homme se pointe avec une chemise aux couleurs de notre agence de location de voiture (Hertz) et là... On comprend. 
Le premier Gonzalo est en fait notre chauffeur pour nous emmener sur le lac! Il nous a attendu 3 heures, sous la pluie et dans le froid (car il fait froid-FROID, 6 degrés), et le tout, avec le sourire.

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Ils sont quand même vraiment sympa ces péruviens.
Notre chauffeur nous conduit au point de rendez-vous où son ami César, le propriétaire de l' Uros Samarana Uta Lodge nous attend avec sa barque, pour nous conduire sur l'île flottante où nous allons passer les deux prochaines nuits.

Il pleut. Ça caille. Il fait nuit noire. Nous embarquons, et César nous construit un petit cocon au sec sur le bateau avec une grosse couverture péruvienne sur les épaules.

La seule angoisse, c’est que l'on réalise que l'on n’aura pas d'accès internet là bas. Et qui dit pas d’internet, dit aussi pas de nouvelles…

Après 20 minutes de bateau, nous sommes accueillis par la femme de César, en tenue traditionnelle. Ils nous emmènent à notre petite hutte ultra charmante… Dépourvue de chauffage et de douche 😃. Dix minutes plus tard, il nous appelle ; “dinner is ready!”. 
Au menu : une délicieuse soupe de maïs, suivie d’un plat principal tout aussi sympathique. Nous avalons le tout avec une tasse de thé chaud, avant de courir se mettre sous les douze couettes de notre lit avec notre bouillotte de fortune. 
Demain est un autre jour. Bonne nuit!

La suite c’est par ici.

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